Nos enfants sont-ils tous égaux face à la santé ?
Aujourd’hui plus d’un enfant sur dix entre 3 et 17 ans est obèse en France, selon l’OMS. Ces 20 dernières années, le personnel médical déplore une augmentation du nombre d’enfants en surpoids.
D’après le Ministère des Affaires Sociales, en 2009, environ 6,5% des élèves de troisième issus du milieu ouvrier souffrent d’obésité par rapport à la moyenne. Dans les milieux défavorisés, on remarque un mauvais équilibre alimentaire plus important dû au manque d’implication de certains parents. En effet, ces personnes ont plus de difficultés à accéder à une bonne hygiène de vie (alimentation équilibrée, activité physique régulière). « Les coûts, le temps, et surtout, l’implication nécessaire limitent l’accès à ces activités » explique Isabelle Pauchard, infirmière puéricultrice à l’hôpital et impliquée dans une crèche. La prise de conscience est difficile, pour l’enfant comme pour les parents. Il est compliqué de remettre en cause l’éducation que les parents donnent à leurs enfants. « Et s’ils se braquent et se sentent jugés, il n’y a plus de soin possible » ajoute Isabelle Pauchard.
Pourtant le soin est nécessaire. La mauvaise hygiène de vie et les mauvaises habitudes alimentaires créent d’autres problèmes. Parmi eux, l’hygiène dentaire qui se dégrade avec l’apparition de carries. Au cours de l’année scolaire 2003-2004, 48,8% des élèves de troisième ont eu au moins une dent cariée selon le Ministère des Affaires Sociales. Le faible recours à des soins -pourtant gratuits- dans un pays développé peut étonner.
L’usage du tabac pourtant si délétère à la santé touche malheureusement les mêmes populations. Le nombre de femmes fumeuses croit et les enfants développent des maladies respiratoires, des allergies, des pathologies cardiovasculaires. Des nourrissons peuvent même naître en état de manque et Isabelle Pauchard a même vu prescrire de la morphine à la naissance.
Le personnel médical a pour rôle de conseiller, de prévenir, mais aussi d’intervenir dans les cas les plus complexes. Dans les cas de surpoids, on recommande des programmes qui consistent à écrire tout ce que l’enfant mange pour qu’il prenne conscience du problème et ensuite ils consultent une diététicienne afin de commencer un « régime ». I. Pauchard insiste sur le rôle du relationnel, de l’affection donnée par le personnel médical comme par les parents. Décidément les enfants ne sont pas égaux à la naissance.
Valion Lucile, Annaler Camille, Roelli Elise
Lycée Xavier Marmier. TES 2. Académie de Besançon. @lxmes2
Posted on Monday, December 19th 2016
Notes