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Lucisphère, à nouveau à l'honneur!

Chaque mois, la chronique des médias scolaires réalisée par le CLEMI propose une sélection  d'articles, vidéos et sujets radio parus dans les établissements de toute la France. Dans le numéro 8, le zoom sur un média scolaire met à l'honneur "Luciesphère", la web radio du collège Lucie Aubrac de Tourcoing!

 

 


Au collège Lucie Aubrac de Tourcoing (Académie de Lille), la radio Luciesphère est au cœur  d’un dispositif de classes médias : plusieurs fois par an, les élèves enregistrent une émission dans les conditions du direct. Le journaliste Lucas Roxo a passé une année scolaire en immersion dans une de ces classes. Il en a tiré un documentaire diffusé le 25 novembre dernier sur France 3 Hauts-de-France. A cette occasion, la chaîne a organisé un débat sur l’éducation aux médias, auquel ont participé le réalisateur, des élèves et des professeurs protagonistes du documentaire, ainsi que le CLEMI, et qui est visionnable ici. Mathieu Asseman, professeur documentaliste co-responsable des classes médias, explique la façon dont le dispositif est conçu dans son établissement.

 

Quel rôle la webradio Lucisphère joue-t-elle au sein du collège?
 
Luciesphère est née dans le cadre d’un club avec les élèves qui voulaient faire de la radio. Les élèves friands de produire de l’information sous différentes formes alimentent aujourd’hui la webradio et le webzine. Mais la radio est aussi depuis quelques années utilisée dans l’enseignement, par exemple en se servant de la captation sonore pour faire de la géographie prospective. C’est un projet qui a été mis en place par Rachid Sadaoui, le professeur d’histoire-géographie (et qu'il raconte ici). C’est devenu un outil au service des apprentissages, souvent utilisé pour enregistrer des débats (en français, en sciences…). Le son est utilisé comme outil pédagogique. Enfin, avec les classes médias, qui ont démarré il y a cinq ans, on travaille sur le support radio toute l’année, à raison d’une émission en direct toutes les six semaines (avec le travail de préparation orale, de reportage…). Depuis trois ans, cela concerne une classe de 4è et une de 3è.

 
Quels sont les avantages de la classe médias? 
 
Ça fait sortir du format du club radio, où il n’y a que les élèves volontaires. Les réfractaires, trop timides ou qui ne se sentent pas légitimes doivent s’y mettre. Dans les classes médias, on s’est appuyés sur trois élèves qui faisaient partie du club radio. Mais ceux qui se révèlent sont ceux qui se découvrent une appétence pour ça pendant l’année. Par ailleurs, c’est un dispositif important pour le travail en équipe pédagogique. On peut contribuer à l’EMI d’une manière très variée (en maths, en français, en langue étrangère…). Par exemple, le prof de maths l’an dernier a fait venir un spécialiste des sondages. Le prof d’histoire, lui, va travailler avec le contenu de différents médias plutôt que des manuels scolaires. Enfin, il y a deux heures par semaine avec la classe pour travailler ensemble sur l’émission de radio. C’est vraiment un travail sur le temps long, avec une dynamique de projet, de coopération.

 
Comment les émissions sont-elles organisées? 
 
Comme c’est du direct, ça doit être impeccable. On travaille en conférence de rédaction, c’est le cœur du travail. On élit deux rédacteurs en chef, un garçon et une fille systématiquement. Au début, on co-anime la discussion, et puis ensuite on les laisse faire. Ils doivent d’abord chercher un fil conducteur, un gros dossier qui sera développé dans plusieurs reportages. Puis on réfléchit à ce qu’ils font en classe et qu’ils pourraient utiliser dans l’émission (chroniques littéraires, etc…). Quand ils réfléchissent à comment alimenter le dossier principal, ça les oblige à faire de la recherche documentaire. Les 4è, qui travaillent sur les questions environnementales par exemple, vont chercher les acteurs associatifs ou politiques, pour une prise de contact. Avant d’appeler un élu, le travail préparatoire peut prendre une heure. Quand ils appellent, on n’est pas loin, mais on évite d’intervenir car ça développe leur autonomie. Nous avons un partenariat avec une radio associative, et grâce à leur studio mobile chaque émission est enregistrée dans un lieu différent, et ce sont les élèves qui s’occupent de trouver ce lieu, pour que ce soit cohérent avec le dossier principal. Cela fait partie intégrante du travail.
 

La chronique complète est à lire ici:

https://www.clemi.fr/fr/medias-scolaires/chronique-des-medias-scolaires/numero-8.html