Témoignage de Cyril Marbaix, technicien radio/télévision à Bruxelles
Je suis Cyril Marbaix, technicien radio et télévision à la RTBF (service public) à Bruxelles depuis trois ans. Je travaille quotidiennement sur la mise en ondes d’émissions sur la radio Vivacité ainsi que sur plusieurs émissions télévisées. Aujourd’hui avec la crise sanitaire liée au coronavirus que nous rencontrons et les mesures de confinement prises par l’état belge, nous nous devons d’adapter nos programmes. Nous faisons des émissions différentes tournées vers l’information et le service pour aider les gens dans le besoin. De cette manière, nous incarnons le mieux possible notre rôle de service public. On essaie de tourner un maximum en équipes réduites. Pour ce faire, la majorité des animateurs et chroniqueurs interviennent directement de chez eux. Le nombre de personnes sur le plateau et en régie est réduit afin de garder les distances de sécurité.
Habituellement, nous faisons des émissions matinales par régions, mais maintenant, tout est réuni en une émission nationale. Cette mesure permet de travailler dans un seul studio et d’ainsi réduire les effectifs. Dans cette optique, nous diffusons aussi une même émission sur plusieurs chaines (la Première, Vivacité et la Une en télévision). Les émissions habituelles sont maintenues, mais leur organisation bouleversée, l’effectif réduit est présent partout. Les après-midis, nous avons adapté nos programmes avec une émission tournée vers l’entraide. Notre station, Classic 21, elle, aborde cette situation différemment avec une majorité d’émissions en diffusion automatique ou encore préalablement enregistrée pour limiter les contacts entre les animateurs.
Toutes les personnes qui travaillent sur l’éditorial doivent travailler de chez eux. Les animateurs et chroniqueurs interviennent avec des liaisons codecs, de qualité supérieure. D’autres intervenants peuvent aussi passer à l’antenne, par appel téléphonique. Notre travail de technicien se complexifie parce que nous avons beaucoup plus de connexions à prendre en compte. Nous rencontrons parfois aussi des problèmes pour communiquer clairement avec nos collaborateurs présents à leur domicile tout en assurant la continuité de l’antenne. Il faut s’adapter, car il y a plus de choses à gérer et nous sommes moins nombreux.
Pour conclure, et comparer avec une situation connue, ce lundi matin, nous avons un peu eu l’impression de revivre une rentrée éditoriale, comme chaque année au mois de septembre. Cependant, habituellement, nous avons deux à trois mois pour tout préparer et ajuster. Et, dans ce cas présent, nous avons eu un weekend d’échange par messages avant de tout mettre au point sur place.
Témoignage recueilli par Martin Sirjacobs.