Témoignage de Sophie Bourlet, journaliste
Je suis Sophie Bourlet, journaliste indépendante. Avec mon statut, je travaille beaucoup de chez moi, où j'écris des articles pour plusieurs revues. Le confinement n'a donc pas trop changé mes habitudes de travail, à part que je ne peux plus aller à la rencontre des personnes sur le terrain. Je les ai uniquement par téléphone, ou Skype. Des fois, on peut entendre des enfants derrière la personne que j'interviewe ! Je trouve qu'en état de crise, mes interlocuteurs sont très réactifs et je peux travailler plus rapidement que d'habitude. Par contre, j'ai dû suspendre le travail que je faisais avec des jeunes de Roubaix et plusieurs de mes articles qui traitaient d’événements sont annulés ou reportés également.
Le gros point négatif pour moi, c'est que les réseaux sociaux sont aujourd'hui saturés d'énormément d'informations qui parfois se contredisent ou sèment la panique. Beaucoup de personnes diffusent et partagent des contenus faux et alarmistes, sur l'épidémie et le confinement, sans vérifier d'où elles proviennent. Elles peuvent créer un climat stressant ou poser des problèmes de santé (par exemple sur des "décoctions miracles qui soignent le virus"). Je pense que c'est le devoir de chacun d'entre nous de ne pas propager ce genre d'informations sans en vérifier sa véracité. De nombreux sites de vérifications existent, on peut s'en servir ! Pour travailler sur ce problème, j'ai rejoint le collectif Journalistes Solidaires, qui travaille à débusquer les Fakes News sur le net.
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(Les jeunes peuvent interagir directement avec la page en envoyant des infos qu'ils trouvent suspectes. )
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